Bilan du transport de fret par voie maritime en 2017
Le transport maritime de marchandises a doublé ses volumes lors des vingt dernières années, a franchi le cap des dix milliards de tonnes transportées il y a trois ans, et reste le premier mode de transport de fret dans le monde. Une forte croissance qui se poursuit cette année, a tel point que le transport maritime de conteneurs représente aujourd'hui à lui seul 16 % des flux mondiaux.
Fortement lié à la globalisation et à la dynamique des échanges commerciaux internationaux, le transport maritime est toujours, et de plus en plus, aimanté par l'Asie. Il suffit de rappeler que la Chine est à l'origine de 20 % des importations de tous les autres pays, et que quasiment tous les plus grands ports dédiés au transport de conteneurs sont situés en Asie, pour comprendre l'ampleur du phénomène. Mais il ne faut pas oublier l'Inde et le Brésil, pays dont l'émergence économique se confirme et qui ont contribué à ces bons résultats pour le secteur.
Quoi de neuf en 2017 ?
On peut noter et s'inquiéter de la confirmation cette année d'une tendance à la surcapacité pour de nombreux types de marchandises transportées par voie maritime. En effet, les bonnes perspectives poussent les grands armateurs à passer commande de très nombreux navires, de plus en plus grands. Cette spéculation sur le futur provoque le désarmement et la démolition de navires plus anciens.
En ce qui concerne les secteurs d'activité qui font le plus appel au transport maritime pour leur fret, il y a une grande stabilité et l'on retrouve dans le classement les mêmes types de marchandises que les années précédentes, ici par ordre décroissant :
- Le pétrole brut.
- Les marchandises en conteneurs.
- Les marchandises en vrac.
- Le minerai de fer.
- Le charbon.
En matière de législation, la fin de l'année 2017 verra l'entrée en vigueur de la nouvelle règle européenne sur la pollution. Les navires dont la jauge brute dépasse 5000 tonnes et transitant par un port européen devront attester du contrôle de leurs émissions de CO2.
Certains points négatifs demeurent
Quelques points noirs sont toujours présents et viennent tempérer cet état des lieux :
- Les accidents du travail : le transport maritime reste deux fois plus accidentogène que le transport routier.
- Les zones de piraterie et les zones à risque majeur : frais liés aux mesures de protection des marins de commerce et de sécurité des marchandises.
- La pollution : le transport de fret maritime représente 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.